C’est un phénomène et une conséquence inattendue ! La fumée des incendies qui ont ravagé la Californie a parcouru près de 5 000 kilomètres pour atteindre la côte est des Etats-Unis. Selon la chaîne d’informations CNN (Cable News Network), des panaches de fumée du « Camp Fire » ont été repérés dans le ciel de New York.
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La fumée des incendies en Californie a traversé le pays
Pour les personnes vivant sur la côte est des USA, les incendies qui ont touché la Californie pendant deux semaines sont moins abstraits. En effet, la fumée des incendies dont le « Camp Fire » et le « Woolsey Fire » – qui ont brûlé des milliers d’hectares et fait au moins 87 morts et des centaines de disparus – a traversé les Etats-Unis pour gagner la côte est du territoire américain et même l’Atlantique : lundi dernier, de la fumée était visible dans le ciel new-yorkais.
La National Oceanic and Atmospheric Association (autrement dit, l’Agence d’observation océanique et atmosphérique en charge de l’étude de l’atmosphère et de l’océan) a fourni des images édifiantes. Ces dernières démontrent que des panaches de fumée issus du « Camp Fire » et des autres incendies en Californie ont traversé le territoire et parcouru près de 5 000 kilomètres jusqu’au nord-est du pays et l’Atlantique. Des photos de New York ont aussi prouvé que la fumée était visible depuis cet état.
Comment la fumée a-t-elle pu traverser le pays ?
Selon un météorologue du CNN, dès lors que la fumée se retrouve emprisonnée au niveau de la haute atmosphère, celle-ci est en mesure de voyager à travers le territoire. En revanche, plus elle s’éloigne, plus il devient compliqué de la distinguer, car les particules se dispersent. L’unique manière de l’apercevoir, c’est au lever et coucher de soleil.
Des incendies ravageurs
L’incendie du « Camp Fire » s’est déclaré le 8 novembre dernier et il est à ce jour, le plus meurtrier et dévastateur du territoire de la Californie. Son bilan est lourd : près de 87 morts, des centaines de disparus, près de 62 000 hectares détruits et plus de 14 000 maisons emportées par les flammes.
Le « Camp Fire » a également détruit en grande partie la ville de Paradise, une ville de 27 000 habitants, située à 280 km au nord de San Francisco dans le comté de Butte. Dans et autour de cette ville, 13 500 structures dont la majorité sont des habitations ont été balayées par les flammes. La plupart d’entre elles ont été détruites dès les premières heures de l’incendie, qui a ravagé 62 000 hectares.
L’origine de ces incendies n’est pas encore déterminée, mais des victimes ont décidé de lancer une action en justice contre Pacific Gas & Electricity, un fournisseur d’électricité. Selon la plainte, des étincelles sur une ligne à haute tension de la société seraient la cause de l’incendie.
Les pompiers ont réussi à venir à bout de cet incendie ravageur qui à brûlé plus de 600 km² au nord de l’état et rasé la ville de Paradise. Les pluies tombées sur la côte ouest ces derniers jours ont aidé à éteindre l’incendie, mais elles ont rendu plus compliquée la recherche de corps par les secours.
Le « Camp Fire » est l’un des incendies les plus importants et meurtriers du pays. Il est comparable au « Big Burn » dans les Rocheuses en 1910, mais reste loin derrière le « Cloquet Fire » qui a fait 1 000 morts dans le Minnesota en 1918.
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